
Depuis une vingtaine d’années, l’identification et l’éducation des enfants à haut potentiel intellectuel (HPI) sont des questions débattues. Qu’est-ce que le HPI? Quelles en sont les principales caractéristiques? Quels sont les besoins spécifiques des enfants qualifiés de HPI, en particulier du point de vue scolaire?
Pour répondre à ces questions, il est nécessaire d’examiner ce que recouvre le terme d’intelligence. Bien qu’il s’agisse d’un concept populaire, sa définition scientifique reste mal connue. De nombreuses représentations erronées circulent à son propos. Il est dès lors indispensable de le clarifier. Que signifie vraiment “être intelligent”? Comment l’intelligence se développe-t-elle? Quels sont ses bases neurobiologiques et les facteurs socioéducatifs qui influencent son développement? Quel rapport y a-t-il entre l’intelligence et sa mesure la plus connue, le QI?
Sur la base de cet éclairage du concept d’intelligence, il est ensuite possible de définir le HPI et de comprendre pourquoi il peut poser problème. Comme pour l’intelligence, de nombreuses représentations circulent à propos du HPI. Ainsi, les personnes HPI ont la réputation d’avoir plus de troubles psychologiques que les individus d’intelligence moyenne (l’image du “savant fou”), d’être asociales (l’intellectuel dans sa bulle) ou encore d’être hypersensibles. La plupart de ces représentations sont fausses. Mais d’où viennent-elles? Pour une part, elle découle de l’itinéraire développemental particulier de ces enfants. Cet itinéraire n’a pas de caractère pathologique, mais peut dérouter l’entourage éducatif. Si le développement particulier des enfants HPI est compris et accepté, leurs besoins éducatifs spécifiques peuvent être satisfaits. Ces enfants peuvent alors s’épanouir pleinement et s’intégrer aisément dans leur environnement social.
Informations et contacts:
Corinne Catale – c.catale@aigs.be
Louise Moos – louise.moos@realism0-18.be